les bilans complémentaires des pathologies de l’appareil locomoteur

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QUELS BILANS COMPLEMENTAIRES DEMANDER ?

Voici quelques éléments informatifs sur les bilans complémentaires à demander en fonction des articulations et des pathologies concernées.

 

seringue

BILAN ETIOLOGIQUE

 

-       Pathologie inflammatoire d’origine systémique :

  • NFS, VS, CRP, électrophorèse des protéines, facteur rhumatoïde, complément, HLA B27, uricémie, test latex, facteurs anti-nucléaires

 

-       Douleur sur PTH ou sur PTG , le bilan comporte :

  • Radiographies standards de hanche ou de genou face et profil
  • TDM à la recherche des lésions osseuses et des signes de descellements
  • Scintigraphie osseuse à la recherche de zones d’hyperfixations voire complétée d’une scintigraphie aux leucocytes marqués en cas de doute de sepsis sous jacent
  • Bilan biologique NFS, VS, CRP

 

-       ostéonécrose aseptique de hanche, d’épaule ou de genou :

  • bilan lipidique, NFS, EPP, BH, CRP, VS, glycémie, uricémie.

 

-       syndrôme du canal carpien :

  • glycémie, TSH, uricémie, VS, HLA B27

 

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BILAN ARTICULAIRE

 

-       l’épaule :

  • radiographie standard face et profil
  • échographie (dépistage de lésions musculaires et tendineuses). Si état pathologique, compléter par une IRM avec avis spécialisé.
  • IRM (bilan lésionnel musculaire, de l’articulation gléno-humérale et acromio-claviculaire)
  • arthroTDM (en complément de l’IRM en cas de doute car invasif)

 

-       le coude :

  • les radiographies standards évaluent l’arthrose, d’éventuelles exostoses
  • l’arthroTDM met en évidence d’éventuelles franges articulaires, lésions ostéochondrales
  • l’EMG élimine une éventuelle compression du nerf cubital dans sa gouttière responsable de douleurs médiales

 

-       la main :

  • en cas de canal carpien, un électromyogramme est recommandé pour confirmer le diagnostic et évaluer la sévérité de la compression
  • en cas de douleur du poignet, une échographie est un bon élément de débrouillage (kyste, tendinite,…).
  • L’arthroTDM permet de dépister une éventuelle lésion scapho-lunaire.

 

-       la hanche :

  • les radiographies standards donnent un maximum d’informations notamment sur l’arthrose, une éventuelle indication sur des lésions rachidiennes associées
  • l’IRM permet de mettre en évidence des tendinopathies péri-articulaires, un siège d’ostéonécrose
  • le TDM apporte des éléments sur l’ostéonécrose, mais aussi révèle des formes particulières d’arthrose postérieure ou antérieure avec radiographies normales de face.
  • La scintigraphie apporte une valeur localisatrice en cas de normalité des examens précédents.

 

-       Le genou :

  • Les radiographies standards de face et de profil constituent la base de toute exploration.

Les radiographies standards de face et de profil, en schuss, avec un défilé fémoro-patellaire renseignent sur l’importance de l’arthrose.

  • L’IRM est l’examen de choix pour l’analyse des éléments ligamentaires (LCA, LCP, LLI, LLE), tendineux (patte d’oie) mais aussi méniscaux (MI,ME).

En cas d’impossibilité de réaliser une IRM, l’arthroTDM est préconisé.

 

-       la cheville et le pied :

  • les radiographies standards en charge sont le plus souvent indispensables.
  • L’IRM est utilisé à la recherche d’ostéonécrose du talus, de tendinopathies voire de lésions des parties molles
  • Le TDM évalue au mieux l’état des articulations multiples du pied

 

-       rachis :

  • des radiographies standards centrées sur le rachis douloureux de face et de profil
  • en cas d’avis spécialisé, un bilan préalable comporte un TDM, une IRM et un télérachis afin d’optimiser la décision thérapeutique.